Dyslexie et Dysorthographie

Pour définir simplement la dyslexie, ce trouble se caractérise par des difficultés à identifier les mots écrits. Les personnes dyslexiques éprouvent de la difficulté à lire rapidement et précisément les mots. Ces difficultés peuvent avoir des répercussions sur la compréhension de l’information lue.

Concernant la dysorthographie, ce trouble de langage écrit se caractérise par des difficultés à orthographier correctement les mots. Les personnes dysorthographiques retiennent difficilement les règles d’orthographe. Ces difficultés peuvent avoir des répercussions sur la production de textes.

dyslexie et dysorthographie

Définition

Il n’y a pas un consensus international offrant une seule et unique définition de la dyslexie et la dysorthographie. Bon nombre de profils de jeunes concordent avec la définition ci-haut. Comme clinicien, il est important d’utiliser les bons outils standardisés qui permettent de bien documenter ces troubles. Toutefois, il est également fréquent de se retrouver devant des décisions cliniques délicates à prendre lorsque le profil d’un jeune n’est pas aussi évident et ne correspond pas toujours à ce qui est le plus habituel d’observer. Le recours à différentes sources fiables m’aide à raisonner afin de prendre la meilleure décision selon la situation. Parmi ces sources, j’utilise le DSM-5 (2015) et la définition de l’IDA (2002) en complémentarité avec différentes références scientifiques plus récentes qui expliquent les causes de la dyslexie et dysorthographie.

Causes

Comprendre les mécanismes cognitifs liés aux habiletés de lecture et d’écriture est fondamental pour le clinicien qui vise à mieux comprendre les enjeux liés aux troubles. Dans la littérature, trois grandes causes ressortent pour expliquer les difficultés : atteinte du traitement phonologique, du traitement visuel et du traitement mnésique. L’évaluation permet de documenter ces « marqueurs cognitifs » à l’aide de tests spécifiques et d’observations cliniques, en plus de bien documenter les habiletés en lecture et écriture. Personnellement, ces marqueurs constituent un gage de solidité dans ma démarche clinique d’évaluation.

Évaluer la dyslexie et la dysorthographie

Appuyer par différents articles du code de déontologie de l’OOAQ, pratiquer l’orthophonie dans des contextes différents en milieu scolaire et en clinique privée m’a contrainte à varier les moyens que j’utilise pour offrir mes services.

Le contexte, les enjeux, les ressources à ma disposition et l’intervention envisagée me permettent de déterminer les moyens utilisés pour offrir le meilleur accompagnement possible. Ces éléments sont cruciaux pour prendre des décisions éclairées concernant les actes professionnels à poser.

Intervenir auprès des dyslexiques et dysorthographiques

Outre les outils technologiques comme le WordQ, Lexibar ou Antidote, qui sont très répandus et essentiels à la réussite scolaire des jeunes ayant des difficultés persistantes de lecture et écriture, les objectifs d’intervention sont multiples. La recherche documente de plus en plus de bonnes pratiques pour soutenir le développement des habiletés chez les jeunes en difficulté. Le rôle du clinicien est toutefois essentiel dans l’analyse des besoins prioritaires et les particularités à considérer pour favoriser l’efficacité de l’intervention.